JEUDI 23 AVRIL 2020 MIS À JOUR LE JEUDI 23 AVRIL 2020
C’est un ramadan inédit. Le mois du jeûne du ramadan, qui doit commencer autour du vendredi 24 avril, va être vécu de façon inédite pour 1,5 milliard de musulmans dans le monde. En période de pandémie du coronavirus, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a diffusé des recommandations afin que ce mois de pénitence et de partage puisse se dérouler dans les meilleures conditions.
Pour les musulmans de France, compte tenu du confinement qui doit durer au moins jusqu’au 11 mai prochain, mais pour ceux du reste du monde, l’OMS préconise un certain nombre de bonnes pratiques individuelles et collectives pour éviter une propagation du Covid-19.
Cette année particulière, si les rassemblements religieux sont interdits en France, l’organisation recommande donc « l’annulation des rassemblements sociaux et religieux dans des lieux associés aux activités du ramadan, tels que les lieux de divertissement, les marchés et les magasins ». Les mosquées restent donc fermées.
L’OMS rappelle qu’il existe des solutions virtuelles alternatives à ces rassemblements comme la télévision, la radio, les plateformes numériques et les médias sociaux. En outre, les règles de distanciation sociale sont évidemment maintenues.
« LES MALADES DU COVID-19 DEVRAIENT NE PAS JEÛNER »
Pour les fidèles « en bonne santé » qui pratiquent le jeûne, le confinement ne les en dispense pas. En revanche, l’OMS recommande aux musulmans atteints par le Covid-19 ou en mauvaise santé « d’envisager de ne pas le faire, suivant les dérogations prévues par la religion, en concertation avec leur médecin, comme pour toute autre maladie ».
L’OMS « appelle fermement les personnes âgées et le personnes présentant une affection préexistante (par exemple, maladie cardiovasculaire, diabète, maladie respiratoire chronique ou cancer) à ne pas se joindre aux rassemblements, car elles risquent davantage de développer une forme sévère de la COVID-19 ou d’en mourir. » L’organisation « déconseille vivement la consommation de tabac quelles que soient les circonstances, en particulier lors du ramadan et pendant la pandémie de Covid-19 ».
Aussi, les ablutions doivent être faites dans des conditions qui respectent les consignes sanitaires. Chaque fidèle doit avoir son propre tapis de prière.
Enfin, concernant la charité (troisième pilier de l’islam), l’OMS recommande de respecter les mesures sanitaires, notamment pour l’iftar, le repas de rupture du jeûne. L’organisation appelle les particuliers à se renseigner auprès des institutions et associations qui doivent proposer des portions individuelles préemballées afin d’éviter une contamination croisée.