Alain Duhamel était l’invité de C à Vous ce vendredi 8 avril. L’occasion pour lui d’évoquer la campagne d’Emmanuel Macron.
Élu président de la République en 2017, Emmanuel Macron est à la tête du pays depuis cinq ans. Il y a quelques semaines, le chef de l’État a finalement officialisé sa candidature à l’élection présidentielle, après avoir longtemps laissé planer le doute. Très occupé par la pandémie de Covid-19 et maintenant la guerre en Ukraine, le président de la République a fait une campagne très courte. Celle-ci a été très remarquée par Alain Duhamel, qui, invité de l’émission C à Vous ce vendredi 8 avril, n’a pas hésité à donner un avis très cash. « La campagne d’Emmanuel Macron, bien entendu il y a l’excuse de l’Ukraine, mais elle a été incroyablement tardive« , a-t-il d’abord débuté avant d’ajouter : « Extrêmement maladroite au départ« . La raison ? « Sa conférence de presse a été un désastre et c’est très grave« , assure-t-il. Selon les propos d’Alain Duhamel, le chef de l’Etat a « parlé durant quatre heures et on en a rien retenu sauf deux choses désagréables. La retraite à 65 ans et le RSA. C’est ce qui s’appelle un désastre« , a-t-il affirmé. Une campagne qui a « démarré samedi dernier sauf qu’une campagne présidentielle, ce n’est pas éphémère. C’est un marathon« , a-t-il conclu.
Le premier tour de l’élection présidentielle approche à grand pas puisque celui-ci se déroule dans seulement deux jours. Pour Alain Duhamel, le taux d’abstention pourrait être élevé, ce qui pourrait être bénéfique pour certains candidats. Selon ses propos, un duel entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron est très probable au second tour. « La dynamique est très clairement en faveur de Marine Le Pen« , a d’abord assuré le journaliste politique. Si tel est le cas, Alain Duhamel indique qu’il s’agira d’une « bataille entre deux rejets. Une première en France pour une élection présidentielle« . De son côté, il précise que l’actuel président de la République a des chances d’être réélu, notamment parce que la situation actuelle est en sa faveur. « Il le sera peut-être. Je veux dire aujourd’hui, il y a plutôt 60% de chance que ce soit lui que Marine Le Pen mais les français n’ont pas conscience de ce qu’il se passe depuis un an et depuis un mois« , a-t-il poursuivi avant d’ajouter : « On a l’impression qu’il y a un épuisement général et on a une campagne qui a été décalée par rapport à l’ukraine, au covid, qui était frustrante parce qu’il a attendu le dernier moment mais aussi inquiétante« .