JOSEPH EID / AFP
Carlos Ghosn tient sa revanche sur le constructeur automobile Nissan qui l’a fait tomber de son fauteuil de PDG, et sur les autorités japonaises, spécialement la justice : libre depuis le 30 décembre dernier, il vient de faire sa première déclaration publique depuis Beyrouth, la capitale du Liban, où il a trouvé refuge.
En introduction à sa prise de parole, Carlos Ghosn a tout de suite précisé qu’il « n’était pas là pour raconter comment [il avait] fui le Japon » en expliquant que s’il s’était présenté devant la presse, c’était pour « laver son honneur« .
Il a ensuite affirmé qu’il avait été « arraché » à sa famille et à ses proches. « Présumé coupable« , Carlos Ghosn dit n’avoir « pas eu d’autre choix » que de fuir le Japon en ajoutant que les accusations de malversations financières étaient « sans fondements« . Enfin il a indiqué qu’il n’accusera pas de responsables japonais « pour ne pas nuire au Liban« .
L’homme d’affaires à la triple nationalité, libanaise, française et brésilienne, n’a donc pas donné plus de détails sur son incroyable fuite qu’il affirme avoir organisée seul. Il a toutefois bénéficié de la complicité d’au moins deux hommes, selon les premiers éléments fournis par les enquêteurs au Japon et en Turquie, pays où il a fait une brève escale en jet.