7 avril 2016
Meghary Yemane-Tesfagiorgis se dit aujourd’hui en état de choc après sa mésaventure dans un avion de la compagnie aérienne Easyjet.
Un passager mal à l’aise
Le 29 mars dernier, l’homme devait s’envoler de Rome direction Londres. Il patientait tranquillement à bord de l’appareil quand un membre de l’équipage l’a appelé au micro. “On m’a demandé de me présenter à l’avant de l’avion”, a-t-il raconté à ITV News London. A la vue d’un policier armé, il comprend vite que les ennuis ne font que commencer. “Le capitaine m’a demandé de bien vouloir quitter l’avion. Quand j’ai demandé pourquoi, il m’a expliqué qu’un passager ne se sentait pas en sécurité avec moi dans l’avion”.
Conduit au poste de sécurité
Une discussion s’engage alors entre Meghary, l’agent de sécurité et le personnel navigant. Le passager incriminé suggère alors que son voisin qui ne “se sent pas en sécurité” à ses côtés quitte l’avion. Malheureusement, devant le refus du capitaine de l’appareil, Meghary quitte l’avion qui s’apprêtait à décoller. Mais le cauchemar ne s’arrête pas là. Il a ensuite été conduit vers le poste de police de l’aéroport. “Les autorités italiennes m’ont posé des questions et m’ont intimidé avant de m’abandonner sur un siège pendant 15 heures”, a-t-il expliqué.
“C’était du profiling racial”
L’homme d’origine erythréenne a finalement pu embarquer sur un autre vol. Aujourd’hui, il se dit meurtri. “Je me suis senti violé”, a-t-il lâché à la télévision anglaise. “C’était du profiling racial”, a déploré la victime de racisme. “Si elle se sentait mal à l’aise, elle aurait dû quitter l’avion», a-t-il martelé.
Il envisage désormais de porter l’affaire en justice. « EasyJet s’est excusé auprès de moi. Mais ce n’est pas qu’entre moi et Easyjet, cela va plus loin que ça”, a-t-il conclu.