Le 19 avril, 2016
Les dernières actualités en Gambie marquées par le meurtre d’opposants au régime de Yaya Jammeh, ne sonnent pas pour autant le début de la fin de la dictature, d’où la nécessité d’accroître les pressions pour faire plier le tyran de Banjul. Tel est l’avis du politologue et analyste, Babacar Justin Ndiaye. « Je ne crois pas que la pression soit le début de la fin du régime de Yaya Jammeh. Peut-être à long terme si les pressions s’accumulent, elles pourraient créer une instabilité pour ce régime. Mais, le dictateur étant un homme d’esprit tordu, je crois qu’il faut plus que des pressions pour venir à bout de ce régime », avance Babacar Justin Ndiaye dans les colonnes de Sud Quotidien.
Le journaliste estime toutefois qu’il appartient aux Gambiens de prendre leur destin en main. « Le sort de ce régime incombe davantage et prioritairement au peuple gambien qu’à la communauté internationale. La Gambie est un état souverain. Les enjeux dans chaque pays sont d’abord l’affaire de ce peuple avant d’être relayés par la communauté internationale. On ne peut pas évaluer le temps qui reste à Yaya Jammeh. Il n’est pas facile d’évaluer l’agonie d’un régime. Encore une fois, la chute de Yaya Jammeh dépendra de la conjugaison de la pression extérieure et de la compatibilité intérieure », théorise-t-il. Avant de préconiser un égal traitement, que ce soit pour la Gambie ou le Congo-Brazzaville, par la communauté internationale. Car, conclut-il, « On ne peut pas multiplier les reproches vis-à-vis de Yaya Jammeh et garder une clémence à l’égard de Denis Sassou-Nguesso ».
Auteur: seneweb News