Barthelemy Dias : « J’invite les autorités à nous laisser travailler en paix parce que… »

| Le 07 février, 2016

Barthelemy Dias - © Malick MBOW
Barthelemy Dias – © Malick MBOW

Après la bataille pour l’aménagement de la place de l’Indépendance, une autre polémique refait surface dans la commune de Mermoz Sacré-Cœur entre l’édile et encore le ministère de Diène Farba Sarr. Le maire Barthelemy Dias soutenu par ses collègues Khalifa Sall, Madiop Diop, Jean Baptiste Diouf, et Alioune Ndoye, a dénoncé hier devant la presse la décision du Sous-préfet des Almadies d’arrêter les travaux d’aménagement du terrain de la boulangerie jaune, (titre foncier de la mairie) sur la base d’une saisine d’une association du quartier. Il dit à qui veut l’entendre que les travaux vont se poursuivre et appelle les autorités à le laisser en paix.

La polémique autour de l’aménagement du terrain en face de la Boulangerie jaune revient devant la scène. Le Sous-préfet des Almadies a arrêté les travaux d’aménagement sur le site avant hier, parce qu’une association des habitants du quartier s’y oppose. Un acte qui a mis l’édile de Mermoz Sacré-Cœur dans tous ses états. Il a tenu un point de presse hier en compagnie de ses collègues maires de la coalition Taxawu Ndakaru sous l’égide du maire de Dakar, Khalifa Sall. Avec la même détermination, Barthelemy Dias a tenu un langage sans équivoque à l’endroit des autorités, notamment le ministre Diène Farba Sarr et la Descos. « Nous avons tenu cette rencontre pour inviter les autorités à nous laisser travailler en paix parce que tout ce que nous faisons, c’est dans la légalité. Je tiens à dire aux populations que les autorités administratives sont bien informées du projet. Mais grande fut notre surprise avant-hier de voir la Descos qui dépend du ministère de l’Urbanisme et du Renouveau urbain, de mon ami Diène Farba Sarr, arrêter les travaux », dixit l’édile de Mermoz Sacré-Cœur qui n’envisage pas à renoncer au projet. Raison pour laquelle il interpelle le ministre Diène Farba Sarr pour lui dire que la Descos est mal placée pour venir arrêter des travaux sur un titre foncier de la commune de Mermoz. Selon Barthelemy Dias, la Descos a d’autres choses à faire. « Je rappelle que la Descos a reçu une décision de justice, un soi transmis du procureur de la République pour faire déguerpir les mécaniciens du terrain de la Jeanne D’Arc, mais elle ne s’est pas encore exécutée depuis 4 mois. C’est un titre foncier qui appartient à un Sénégalais qui l’a payé à 1,7 milliard et déboursé 500 millions pour enregistrer le terrain aux Domaines », soutient Dias fils. Le premier magistrat de Mermoz Sacré-Cœur prévient les membres de l’association qui ont saisi le Sous-préfet pour bloquer les travaux que c’est peine perdue. « Semble-t-il, les membres de ladite association vont marcher et je serai là-bas. Mais ce n’est pas cette manifestation qui nous fera reculer. Il est hors de question qu’une association se permette au nom des 150 m2 que chacun dispose dans le quartier pour dire que des projets n’y seront pas réalisés. Bientôt l’entreprise va prendre toutes les dispositions pour reprendre les travaux », déclare Barthelemy Dias.

Quant au Sous-préfet des Almadies, le maire de Mermoz Sacré souligne que sa saisine est illégale, non fondée et irrecevable. « Le Sous Préfet m’a envoyé une lettre dans laquelle il donne son opinion personnelle. Son opinion ne nous lie pas, parce que nulle part dans la lettre du 30 novembre 2015, il invoque le code de l’Urbanisme ou le code des Collectivités locales. Donc, je ne peux pas répondre à cette lettre. La réponse de sa lettre est envoyée à sa hiérarchie, le Préfet de Dakar », précise Dias entouré des maires, Alioune Ndoye, Madiop Diop, Jean Baptiste Diouf, Khalifa Sall, etc. Outré alors par la missive du Sous-préfet, Barthelemy Dias avait saisi le ministre de l’Intérieur pour l’informer. Celui-ci lui suggère de voir le gouverneur. « Le Gouverneur nous a reçus et nous avons mis à sa disposition la délibération, le titre foncier, le projet et le contrat qui nous lie à la société 37.5 », indique M. Dias.

« Ce n’est pas raisonnable, acceptable et envisageable de retourner l’argent aux partenaires »

À l’en croire, le Préfet de Dakar a tous les documents pour demander la poursuite des travaux. « Une société ne peut pas débloquer 400 millions pour construire un super marché et une autre société qui paie 100 millions de locations pour deux ans et que la mairie retourne cet argent. Ce n’est pas raisonnable, acceptable et envisageable. Aujourd’hui, il y a un sentiment de dégoût général qui ne dit pas son nom. J’invite encore une fois la Descos à se ressaisir. Au ministère, je demande à ce qu’on ne vienne pas au nom de principes que nous ignorons bloquer un projet », menace-t-il.

Toutefois, contrairement à l’information distillée dans le quartier, le terrain n’est pas vendu à la société 37.5. « Ce terrain est loué et le gouverneur de Dakar détient le contrat qui nous lie à la société 37.5 à hauteur de 50 millions par an. Dans ce contrat, il est stipulé que les équipes municipales qui nous succéderont auront l’attitude de revoir à la hausse le montant après chaque quinquennat sur la base du chiffre d’affaires qui sera produit sur le terrain », tient à préciser le maire de Mermoz Sacré-Cœur dont la commune ne dispose pas de super marché. Le super marché est modulable et démontable et les 300 m2 sont loués à 80 millions par an. « Ils ont déjà payé cinq ans de location c’est-à-dire 400 millions qui sont encaissés par la mairie. Il y aura également sur le même terrain une grande salle modulable de spectacles, un terrain de basket, de hand-ball, de football et de jeu pour les plus petits et un parking », soutient Dias fils.

 

Auteur: Ousseynou BALDE (L’as) – Webnews

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *