La lutte contre l’esclavage, l’impunité et toute forme d’injustice ! Tel semble être le credo de Biram Dah Abeid, Président de l’association la plus active et qui a comme objectif principal de libérer son peuple du joug de l’esclavage, l’Initiative de Résurgence pour le Mouvement Abolitionniste (IRA). M. Abeid qui vient à peine de recouvrer la liberté le 17 mai 2016 est loin d’être assagi par les geôles à l’issue de près de deux ans de prison.
Loin de là, puisque le représentant emblématique de la cause abolitionniste de l’esclavage et récipiendaire de plusieurs distinctions internationales dont la plus prestigieuse reste le Prix des Nations Unies pour les droits humains (ONU 2013), est plus radical que jamais. Mais ce radicalisme est teinté d’un fort militantisme pacifique et non violent. Ce qui ne l’empêche pas de dénoncer encore et toujours ce qu’il appelle «l’Apartheid arabo-berbère, les dérives esclavagistes, l’esclavage sexuel, la gouvernance raciste, l’exclusion des noirs du pouvoir, l’impunité ainsi que l’injustice qui sévissent en Mauritanie. » Toutes choses qui poussent Biram Dah Abeid à interpeller la communauté internationale pour le désamorçage de la bombe sociale mauritanienne qui peut exploser à tout moment.
Pour ne pas arriver à une catastrophe ou encore à une guerre qui versera le sang des fils et filles mauritaniens, le Président de l’IRA invite la communauté internationale à user d’une « diplomatie active » et « d’un engagement fort » pour sauver la Mauritanie. «Nous faisons tous ces efforts pour l’avènement d’une justice sociale, de la démocratie et de la liberté dans notre pays sans violence et sans effusion de sang », plaide-t-il. Et pour y arriver, Biram Dah Abeid qui a accordé à Dakaractu, un entretien exclusif, ne demande ni plus ni moins qu’un isolement « diplomatique, économique et militaire de la Mauritanie où l’Apartheid continue toujours de sévir sous la barbe de l’Union Africaine, des Nations Unies et de l’Union Européenne. » Entretien…