Le plus grand employeur du Sénégal, avec la Compagnie Sucrière de Richard Toll et les Grands Moulins de Dakar, Jean Claude Mimeran est aussi paradoxalement très peu connu des Sénégalais. Le puissant homme d’affaires leur en donne l’opportunité dans une interview avec Jeune Afrique parue ce lundi. « Je suis mystique », dit d’emblée JCM concernant ses activités. Avant d’enchaîner sur les origines de leurs liens avec le Sénégal : « Mon père était un homme malade, souvent alité car il avait eu la tuberculose pendant la guerre. Par challenge et surtout par amitié pour [Léopold Sedar] Senghor, il a accepté de monter cette sucrerie. Mon père est mort avant de voir tourner son affaire, et pour moi cela a toujours été un défi, je suis viscéralement attaché à cette société ».
D’origine juive algérienne par son père et corse par sa mère, Mimeran ne se trouve pas de modèles mais avoue son admiration « pour ceux qui font ce qu’(il ne sait) pas faire, internet, etc : Steve Jobs, Elon Musk, ce sont des gens très courageux ».
Sur l’avenir de son entreprise et le sien propre, il confie : « Je ne me retirerai jamais parce que c’est mourir. Mais je tiens à leur (ses fils) laisser la barre le plus tôt possible pour qu’ils se fassent les dents pendant que je suis encore là. Et moi je m’amuserai dans d’autres diversifications, je ferai autre chose ».
