Malick MBOW s'exprime par rapport aux masses d'argent dans le monde du sport

SPORT ET FRIC… BESOIN DE « RECADRAGE »…

Malick MBOW s'exprime par rapport aux masses d'argent dans le monde du sport
Auto portrait – © Malick MBOW
Est-ce le déclenchement de cette 4ème guerre mondiale dite du « sport » qui ne dit pas son nom tellement l’argent y circule comme une arme de destruction massive pendant que la pauvreté et la misère s’installent.
Dans une bataille où des éléphants s’affrontent les herbes tarderont à repousser, les arbres et tout ce qui se trouve aux alentours sont réduits à leur minimum. Fini le sport où les acteurs s’affrontaient dans la pure loyauté et dirigé par un ou des leaders charismatiques et honnêtes à la fois. Le sport engendre beaucoup d’argent, beaucoup trop d’argent à aiguiser des appétits incommensurables. Des scandales se font jour et s’accentuent d’année en année dans presque toutes les disciplines sportives avec des cas de dopage, de corruption, de gains illicites, de malversations financières, de trucage etc. La formule 1 et le cyclisme ont eu leur temps de tourmente et actuellement ce tourbillon est entre les mains de ceux qui cherchent le contrôle du Football et l’athlétisme. Et demain ? Comme pour dire qu’aucun sport ne peut se prévaloir de sa pureté absolue de par ses pratiquants ou dirigeants. Et pendant que nous y sommes ; le tennis mondial finit de dévoiler sa face cachée en révélant au monde le scandale du trucage des matches par 16 joueurs du top 50 mondial relatif à des paris truqués (affaire à suivre).

La formule est un sport de riche et il restera pour les riches car indépendamment du budget beaucoup d’intrants entrent en jeu et le principal c’est le moteur (exemple: Mercedes, Renault, Ferrari etc.)

A titre illustratif : 453 millions d’euros : c’est le montant (selon Autosport) du budget de l’équipe championne du monde des Constructeurs et des Pilotes avec Lewis Hamilton en 2014. Mercedes GP dépasse de loin les dépenses de la Scuderia Ferrari (372 millions) dont la valeur a été estimée à 1,5 milliard d’euros par le magazine Forbes l’an passé. Red Bull complète le trio de tête avec 324 millions d’euros. A titre de comparaison, le Paris SG a établi cette saison un budget de 500 millions d’euros environ. Toutes les écuries ne sont pas logées à la même enseigne. Les «petites» équipes Caterham et Marussia tentent d’exister avec respectivement 100 et 80 millions d’euros de budget.
Le plus important c’est le contrôle en vue de gérer le prestige et cette manne financière
On oublie parfois, en France, que la Formule 1 est l’un des sports les plus médiatisés au monde. L’un de ceux qui brassent le plus d’argent également. Outre-Atlantique, patrie des sports mécaniques, et dans les Emirats, en revanche, on y pense très sérieusement. Ainsi, selon le Financial Times du 24 juin, le propriétaire des Miami Dolphins, équipe de la Ligue nationale de football américain (NFL) et le fonds Qatar Sports Investment (QSI) – propriétaire du PSG – s’apprêteraient à s’unir pour prendre le contrôle de la F1.
Le montage financier envisagé est simple. L’Américain Stephen Ross et le fonds qatari rachètent, ensemble – pour une somme estimée de 5,6 à 7 milliards d’euros – 35,5 % de Delta Topco, la holding financière qui perçoit les revenus commerciaux de la F1. Cette part est actuellement détenue par le fonds CVC Capital.
(Le Monde.fr avec AFP | 24.06.2015 )

Le cyclisme
En 2009, le budget des 39 équipes professionnelles atteignait le montant de 235 millions d’euros

Le budget du cyclisme ne repose que sur le sponsoring
Dans le cas d’A.S.O, ces droits TV constituent près de 60% de ses recettes [2] auxquelles s’ajoutent un grand nombre de partenariats pour atteindre un montant total de recettes de 150 millions d’euros. Dans ces conditions, le modèle économique du cyclisme apparaît complètement atypique en comparaison du modèle économique du football puisque :
– Il ne repose sur aucune recette de billetterie dans la mesure où les épreuves sont gratuites pour le public.
– Les droits de retransmission télévisuelle des grandes épreuves sont captés par les organisateurs et non par les instances fédérales ou internationales, ni même par les équipes participantes.
– Il n’existe pas d’indemnités de transferts de coureurs comme c’est le cas au football pour des sportifs sous contrat.
Dans ces conditions, les équipes de vélo ne disposent pas de recettes en provenance de transferts, de droits TV ni même de subventions publiques. Leur budget ne repose que sur le sponsoring, c’est-à-dire des partenariats limités dans la durée.
Le cyclisme reste un sport de prestige et de riche contrairement à la formule 1 il n’est pas rentable du fait qu’il n’engendre pas de recette. Mais il rapporte beaucoup au niveau des laboratoires spécialisés dans les produits dopants. Très souvent les coureurs professionnels sont des cobayes mis à l’épreuve des produits dopants. Ce qui a prévalu ce grand lessivage par la volonté de l’ensemble des acteurs. Le cyclisme est presque devenu guéri de ce fléau. C’est un sport qui reprend ces lettres de noblesse, pourvu que ça dure.
La formule 1 et le cyclisme ne sont pas l’enjeu de la bataille pour l’Afrique. Les africains sont exclus à priori et n’ont que leurs yeux pour se gaver de ce que leurs offrent les télévisions occidentales.
Aujourd’hui pour la formule 1, l’Afrique (excepté l’Afrique du Sud) n’a ni les capacités techniques, financières pour prétendre participer à cette épreuve encore moins l’organiser et c’est le lot de plusieurs pays en Asie qui aspirent plutôt à satisfaire les besoins primaires d’existence.
Pour le cyclisme les capacités techniques existent mais l’essentiel ne suivrait pas, ce sont les finances (sponsors) et les meilleures mécaniques.
Par ailleurs, pour le Football où les principaux acteurs qui font le « jeu » (les joueurs) viennent aussi des pays soient disant « pauvres » ou émergents et ils sont nombreux, la donne change un peu et les rôles commencent à être redistribués du fait des scandales et de la guéguerre des hauts dirigeants jusque-là intouchables. Les scandales de la FIFA montrent à la face du monde les multiples facettes des dirigeants du foot qui réclament un sport propre (sans dopage) pendant qu’eux se redistribuent l’argent par des canaux pas appropriés pour ne pas dire tortueux. Le football génère beaucoup de sous et aide à entretenir les pays sous-développés mais tirent encore plus vers le haut les pays développés pour maintenir l’écart existant et malgré les progrès faits par le football africain, l’Afrique tardera à gagner un titre majeur dans la plus illustre des catégories. Ce n’est pas de l’afro-pessimisme,
comme tenteront de le dire certains, c’est juste que c’est devenu une affaire de gros sous avec tout ce que cela comme corruption, népotisme, trucage, concussion, malversation, trafic d’influence, tricherie, dopage, tortuosité et tout ce qui s’en suit de mauvais. Les Africains sont certes dans certaines de ces tares mais n’ont pas encore les moyens des Européens, Américains et autres Asiatiques.
Regardons l’extrait ci-dessous qui édifie un peu sur les budgets de 1998 à 2022 de l’organisation d’une Coupe du Monde (Football) pour comprendre que l’Afrique a encore beaucoup à faire, n’eût été l’intermède de l’Afrique du Sud, on aurait vécu des décennies encore pour se voir attribuer une organisation de coupe du monde.

(Le budget de l’organisation d’une Coupe du Monde est souvent au centre des discussions. L’estimation des investissements et dépenses alloués pour organiser la plus grande compétition de football demeure le point central. Le constat est fait que les coûts sont très largement en hausse d’édition en édition, ce qui ne manque pas de soulever plusieurs questions relatives à la pertinence économique de la compétition, compte tenu des montants investis par rapport à la qualité de vie de la majorité de la population (cas du Brésil et de l’Afrique du Sud).
• France – budget de la Coupe du Monde 1998 : 360 millions d’euros ;
• Allemagne – budget de la Coupe du Monde 2006 : 430 millions d’euros ;
• Afrique du Sud – budget de la Coupe du Monde 2010 : 3,28 milliards d’euros ;
• Brésil – budget de la Coupe du Monde 2014 : 8,1 milliards d’euros en 2014, dont 2,5 milliards pour la construction et la rénovation des stades ;
• Russie – budget de la Coupe du Monde 2018 : 21 milliards d’euros (estimation) ;
• Qatar – budget de la Coupe du Monde 2022 : 146 milliards d’euros (estimation).)

L’argent est au début et à la fin de l’organisation des compétitions sportives mondiales et c’est cela qui engendre les envies et parfois les tendances à ne pas se priver quel qu’en soient les voies et moyens. Aussi l’athlétisme mondial a connu un soubresaut lié à l’affaire dite « Lamine Diack » qui est une affaire d’argent pas propre lié au dopage dans cette discipline qui avait fini d’être majeure avec la grosse manne financière qu’elle engendrait.
Suivons cet extrait ci-dessous d’une interview de M. Lamine DIACK pour pouvoir apprécier le budget et les recettes de l’organisation d’une Coupe du Monde (Athlétisme) pour mieux comprendre la place qu’occupe le fric dans ce milieu.
(« Je pense que je serais fier de la situation financière de la Fédération parce que dans chaque situation, nous ne pouvons pas atteindre tous nos objectifs. Durant mon mandat, l’IAAF et son partenaire marketing Dentsu ont réalisé plus d’un milliard de dollars de recettes de télévision et sponsors. En 2015, les réserves financières seront entre 65 et 67 millions de dollars. Je pense que c’est une grande réussite et j’ai eu beaucoup de succès pendant tout ce temps. J’ai essayé d’universaliser l’athlétisme et maintenant l’athlétisme est partout. »
« Il y a encore quelques années, on prédisait que l’IAAF allait mettre la clé sous la porte pour raisons financières. Qu’en est-il ?
Au congrès prochain, on s’apercevra que je partirai en laissant une enveloppe de 65 à 70 millions de dollars. Nous avons trouvé des sponsors qui y croient, en Europe, en Russie, en Chine, au Japon… La télévision nous apporte également beaucoup de ressources, notamment à chaque Jeux olympiques. Après Londres, en 2012, nous avions touché environ 45 millions de dollars. De plus, les gens se bousculent pour assister à nos épreuves et ce seront désormais, à partir de 2015, les pays-organisateurs, et non plus la Fédération internationale, qui paieront les primes des athlètes. »
« L’Afrique peut-elle devenir, en termes de sport, le nombril du monde, comme on surnomme l’Asie aujourd’hui ?
Absolument. Tout le monde a les yeux tournés vers nous. Il faut être prêt à relever le défi. C’est une opportunité formidable en termes de développement. Quand j’étais ministre des Sports de Léopold Sédar Senghor et que je m’adressais à la Banque mondiale, on me riait au nez et on me disait que la Banque n’avait pas le temps de s’occuper de loisirs. Aujourd’hui, tout a changé, en bonne partie à l’initiative des Nations unies : tout le monde vient vers les acteurs du sport pour demander comment ils peuvent contribuer au développement. C’est à nous, Africains, d’en profiter. »)
Avant de quitter la présidence de l’IAAF, Lamine Diack et son équipe avait déjà calé les dates pour les prochains meetings d’Athlétisme à travers le monde pour la saison 2016.
MEETING DE PAYS HAUTEMENT RICHE ET SELECTIFS.
CALENDRIER 2016 DE LA LIGUE DE DIAMANT D’ATHLÉTISME :
Date Départ et arrivée
6 mai Doha
14 mai Shanghai
28 mai Eugene
2 juin Rome
5 juin Birmingham
9 juin Oslo
16 juin Stockholm
18 juin New York
15 juillet Monaco
22 et 23 juillet Londres
25 août Lausanne
27 août Paris
1er septembre Zurich
9 septembre Bruxelles

Lamine Diack a bien travaillé mais il est aujourd’hui rattrapé par le scandale du dopage avec des ramifications malheureuses dans notre pays. Lamine DIACK est un citoyen sénégalais de 85 ans, champion d’athlétisme, ministre, haut dirigeant de l’athlétisme, personnage charismatique à l’entendre parler. Il ne sert à rien de s’alarmer pour nous tirer dessus et se livrer à des conclusions hâtives même si par ailleurs le sieur Diack a livré des arguments assez compromettants pour lui-même déjà et sur certaines franges de la classe politique et de la société civile. Comme dirait l’autre, prions pour ce Monsieur, premier africain à diriger une institution mondiale de sport.
Dans un passé récent Mr Sarkozy a été mis en examen, aucun membre de la majorité ou de l’opposition n’a livré son opinion car c’était une affaire pendante devant la justice. Aujourd’hui le voilà qui vague à ses affaires.
Hier Mr Chirac a été mis en examen dans le cadre des emplois fictifs à la mairie de Paris malgré tout il est resté président de la France. Personne n’a remis son honnêteté ou son éthique morale en doute
Laissons la justice faire son travail et l’intimer à se saisir des autres cas de gains illicites dans le sport relatés ces jours derniers, comme à la FIFA et à l’ATP.

Il est aussi arrivé le temps de recadrage ; les « superpuissances » ne veulent plus voir filer cette manne financière venant du foot et l’athlétisme, toute cette affaire de gros sou leur échapper et elles se doivent d’avoir le pouvoir de décider, de contrôler, jusqu’à l’attribution et même la programmation des pays ou les continents qui dans l’avenir participeront ou organiseront les tournois mondiaux (Coupe du Monde etc..).
Aussi, depuis quelques temps, toute attribution d’une compétition mondiale suscite des réactions négatives et des contestations des candidats malheureux ou ; leur support a toujours été la « presse » et parfois ça vole très bas, les accusations tournant toujours autour de la corruption. Quel grand mot cette « CORRUPTION » dans le sport qui va jusqu’à entraîner des procès juridiques au grand dam du TAS (Tribunal Arbitral du Sport). L’attribution de la CM au Qatar pur 2022 a fait beaucoup de bruit et n’a pas fini de révéler ses secrets pendant qu’on parle encore d’un effet de corruption de l’Allemagne pour la CM 2006 au détriment de l’Afrique du Sud.
Surtout après l’attribution au Qatar pour la Coupe du Monde 2022.
Malheureusement ou heureusement les pays soient disant ‘pauvres » n’ont pas de quoi « corrompre » à moins que nos ressources naturelles intéressent « les grands décideurs » mais après il faudra mettre des moyens pour préparer les infrastructures (stades, transports, hébergements, aéroports et autres).
Maintenant les Asiatiques et les Africains dits contestataires se bougent de plus en plus et veulent voir leur mot à dire pour le contrôle des activités sportives mondiales et des finances mais surtout pour arrêter l’hégémonie des Européens et Américains dans les comités d’attribution Ce combat n’est certes pas gagné parce que les enjeux sont énormes mais il faut le mener en prônant une meilleure stratégie de protestation d’abord et de marquage à la culotte dans toutes les instances de décision mais surtout faire valoir l’éthique et la morale. Le monde du Football tombe parce que les hauts dirigeants flirté avec l’argent et de manière indue (exemple le cas de Balter, Platini et d’autres membres du comité), l’athlétisme fait tomber des « têtes » pour les mêmes causes et le tennis tremble de ses matches truqués pour des paris truqués. Ainsi l’opinion dira, au résultat, ils sont tous « pourris » il faudrait mettre de l’ordre et recadrer les choses pour un meilleur agencement du sport qui demeure à la base et malgré tout l’argent tout autour, une affaire d’éthique, de morale et de probité intellectuelle pour et les pratiquants et les dirigeants.
L’objet final c’est cet ordre qui va régir le sport qui demeure la chose la plus démocratique au monde –on le pratique partout) mais pas à l’image des institutions existantes pour ne pas les citer « Organisations Mondiales » où derrière, c’est la grosse machine ou en conclave se réunissent les superpuissances qui ont les leviers pour le contrôle du monde.
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Malick MBOW

Sources :
• Mondial 2014 : « Les stades seront prêts et opérationnels », interview de Luis Fernandes, le Monde, 27 mars 2014.
• Combien coûte l’organisation du mondial au Brésil ? – Blog EcoFoot, 16 décembre 2013 (montant convertis par nos soins – taux de change du 28 décembre 2013) ;
• La Russie revoit à la hausse le budget – Lequipe.fr, 11 juin 2013 ;
• Qatar : un budget de 200 milliards de dollars pour la coupe du monde de football 2022 – Challenges, 12 juillet 2013 (montant convertis par nos soins – taux de change du 29 janvier 2014.
En savoir plus sur http://www.mondial-de-football.com/budget-organisation-coupe-du-monde#etCZcP9iYsMwGXLU.99

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