Vos frontières seront transpercées à coup d’embarcations de fortune, de pirogues et de tous autres moyens. Comme dans les tranchées quand vous cherchiez à repousser les envahisseurs !
Aujourd’hui coule le sang de ceux qui à l’époque vous ont sauvé de l’ennemi ! Lampedusa est rouge de sang, entrelacé du corps du petit Aylan Kurdi, de basané, de noir et autres ! Il est temps de vous ressaisir avant que la honte, le remords, le regret vous enferment à jamais dans les sépultures des gens de l’autre monde de la faim, de la torture. Le tout entretenu par le regard de ce monde d’ailleurs. Croyant simplement défendre leurs intérêts jusque sous le lit de nos grand-mères où retentit le cri des associés « aigles hurlants ». Que les sacrifiés de Lampedusa soient bénis à jamais et que leur disparition soit le début de la fin des frontières.
Au nom de tous ceux qui ont péri dans la quête d’un autre monde de paix, de liberté, de citoyenneté.
Malick MBOW