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François Bayrou a de nouveau réagi samedi aux attaques de Nicolas Sarkozy en dénonçant sa « brutalité » et sa « violence » qui vont, selon lui, amener les Français à « lui dire non une deuxième fois » lors de la primaire à droite.
« Un affrontement fondateur », c’est le titre de la longue tribune qu’a diffusée François Bayrou, samedi, sur sa page Facebook pour répondre aux « attaques » et aux « insultes » de Nicolas Sarkozy.
Depuis une semaine, le clan Sarkozy a lancé une nouvelle offensive contre François Bayrou. Le 23 octobre, 165 proches de l’ancien chef de l’Etat ont ainsi signé une tribune dans Le Journal du dimancheoù ils accusent le président du MoDem de vouloir « soumettre la future majorité à ses propres idées « . Lors de son dernier meeting à Marseille, Nicolas Sarkozy avait lui aussi longuement attaqué le centriste.
Le président du Modem se livre donc, une fois n’est pas coutume, à un plaidoyer contre l’ex-président de la République. Mais la violence de la réplique fera date.
« Les Français s’apprêtent à lui dire non une seconde fois »
« Ce n’est pas parce qu’il n’est pas assez violent, assez clivant, assez injurieux que Sarkozy décroche, c’est précisément parce que tout le monde voit toute la faiblesse que révèle un tel comportement », déclare ainsi le président du MoDem sur sa page Facebook.
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« Et c’est pour cette raison que les Français, de droite, du centre et d’ailleurs, malgré la logique partisane de la primaire, s’apprêtent à lui dire non. Une deuxième fois », après sa défaite à la présidentielle de 2012 face à François Hollande, poursuit le maire de Pau, qui soutient Alain Juppé à cette primaire.
« Ce n’est pas la brutalité qu’ils veulent, ce n’est pas la violence, c’est la volonté et la compréhension des difficultés et des attentes de chacun », insiste-t-il encore.
« L’obsession Bayrou » de Sarkozy
Dans son réquisitoire, le président du MoDem se dit également « frappé par l’obsession Bayrou qui, chez Nicolas Sarkozy, alors qu’il est en perdition devant Alain Juppé dans les sondages, a envahi tous les discours et toutes les émissions, et les tribunes signées de ses séides rameutés. »
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« J’appartiens aux trois millions de Français qui n’étaient pas de gauche et qui ont voté contre le renouvellement du mandat de Nicolas Sarkozy. Mon vote a eu un écho, un retentissement que j’assume (…) Et ce n’est pas parce que le quinquennat suivant a été porteur de tant de faiblesse et de tant d’errances que cela efface les raisons de notre choix », ajoute François Bayrou.
A ses yeux, pour Nicolas Sarkozy, « le pouvoir est une domination et la conquête des électeurs se paie par l’hystérie ».
Faire flamber les divisions dans le pays
L’actuel Maire de Pau reproche enfin à Nicolas Sarkozy d’affaiblir la fonction présidentielle. « Un chef d’État est un chef de famille » et « il est une chose que, chef de famille, on n’a pas le droit de faire, c’est d’asseoir son pouvoir sur la division de la famille, de la susciter et de l’entretenir, de monter le frère contre le frère, les proches les uns contre les autres », peut-on lire dans sa tribune.
Pour le président du MoDem, qui affirme que l’ancien chef d’Etat « n’a jamais approché le peuple », la ligne stratégique de Nicolas Sarkozy consiste à gagner des voix en « mobilisant des foules d’électeurs autour de lui » et en faisant « flamber la division dans son pays ».