Le salle de Alkimia a refusé du monde aujourd’hui. Le Professeur Abdoulaye Bathily, candidat à la présidence de la commission de l’Union Africaine, organisait une rencontre d’échange sur son programme de campagne.
Cette rencontre qui a vu la présence d’autorités sénégalaises dirigées par l’envoyée spéciale du président de la République Aminata Touré, a regroupé d’éminentes personnalités de toutes les régions de l’Afrique. Les animateurs de ce panel ont répondu aux nombreuses interrogations liées à la campagne du Professeur Abdoulaye Bathily.
Prenant la parole, le Professeur Abdoulaye Bathily a remercié chaleureusement ses invités qui ne cessent de croire en lui, mais aussi de se sacrifier pour la réussite de cette campagne. Abdoulaye Bathily de magnifier l’acte posé par ses amis qui ne lésinent pas sur les moyens pour assurer la victoire finale en janvier.
Parlant de sa campagne, le Pr Abdoulaye Bathily de dire que « le projet panafricain est un projet noble car il s’agit de la rédemption du continent africain ». Pour lui, « il s’agit de réhabiliter le continent africain et lui donner la place qu’il mérite dans le monde d’aujourd’hui. Faire de l’Afrique un acteur positif dans la transformation du monde mais également lutter pour un monde meilleur pour l’ensemble de l’humanité ».
Le Pr Abdoulaye Bathily de poursuivre en déclarant que « ce projet là, nous ne nous y engageons pas de manière légère. C’est un engagement qui est dans le trajectoire d’une vie. Cette rencontre marque une date importante quelle que soit l’issue car des populations africaines se sont mobilisées pour forger leur destin. Et après cette rencontre, ces échanges et ce dialogue continueront ».
Sur les motivations de sa candidature, Abdoulaye Bathily de dire : « cette candidature est motivée par la volonté de contribuer à la regénération du projet panafricain. L’Afrique traverse aujourd’hui une période très difficile de son histoire. Je me suis engagé en solidarité avec les forces qui militent pour le développement et pour la paix. Grâce au soutien de mon pays, aujourd’hui l’opportunité m’est donnée de contribuer à cet objectif. Au delà du Sénégal, la candidature intéresse la région avec la CEDEAO qui m’a endossé. Mon pays c’est le Sénégal mais c’est aussi l’Afrique, toute l’Afrique. Il s’agit de réaliser un rêve qui m’est commun avec beaucoup de ma génération. »
Sur les projets une fois élu à la tête de la commission de l’Union Africaine, Professeur Bathily de répondre en disant : « il y a beaucoup de choses à faire dans la mesure des interpellations dans le continent africain. On peut parler des questions de sécurité, d’intégration économique, d’emploi des jeunes, de la culture, du sport etc. Bien entendu, en tant que président de la commission, il s’agira de prendre des initiatives à proposer aux chefs de l’Etat et de Gouvernements qui prennent eux-mêmes la décisions. De manière consultative comme nous l’avons fait aujourd’hui, je souhaiterais que cette union africaine soit beaucoup plus proche des populations. Que les initiatives aillent dans le sens de l’aspiration des populations particulièrement les jeunes et les femmes. Ce sont les catégories particulièrement sensibles auxquelles s’adresse notre message. On ne pourra pas tout faire mais il s’agira de hiérarchiser et de dégager des priorités dans le cadre des prérogatives du président de la commission pour que l’union africaine devienne plus dynamique encore. »
Le Pr Bathily est aussi revenu sur sa carrière internationale et les différentes missions qu’il a menées à bien. Pour cela, dit-il : « pour avoir passé presque 40 ans de ma vie dans ce secteur, il n’y a rien qui peut m’échapper dans la diplomatie ».
Sur la réactivité des chefs d’Etat à trouver des solutions rapides aux problèmes ou catastrophes de leurs populations, Abdoulaye Bathily de dire que : « l’objectif de cette rencontre est de collecter des propositions en vue de réformes de l’UA pour la rendre plus performante. En particulier sa capacité d’anticipation sur les événements. J’ai discuté de cette question de manière directe dans plusieurs pays de ce continent et une réflexion est engagée sur la prévention des conflits. Pendant mon expérience aux Nations Unies, j’ai insisté pour que la question des préventions soit au coeur des débats à l’ONU. Ce sera le cas avec l’union africaine car le maintien de la paix est une question capitale. Il faut développer une nouvelle réflexion face au terrorisme et à l’extrémisme violent. Depuis octobre 2014 je me suis employé à mobiliser les Etats d’Afrique centrale et de l’Ouest autour de la questions de Boko Haram »
Pour terminer, il a remercié les panelistes mais aussi toute la presse pour le déplacement et la couverture.