L’image est à la fois forte et pathétique. Le président Nigérian Mahammadu Buhari du Nigéria est apparu physiquement affaibli, mais mentalement très fort hier à la cérémonie de clôture du troisième forum international de Dakar. L’homme est frêle, un peu chancelant, mais droit dans ses bottes sur la lutte acharnée qu’il mène contre le groupe terroriste Boko Haram.
Dans ses interventions, répondant aux questions de nos confrères Assane Diop (RFI) et Laye Bamba Diallo (Nouvel horizon), le président nigérian a été très incisif et très optimiste. A l’en croire, le problème de l’extrémisme religieux trouve son lit dans les facteurs conjugués de la pauvreté et de la jeunesse de la population nigériane (65% n’a pas 35 ans). Le nouveau front ouvert au Sud du pays par des groupes armés rend encore plus difficile la lutte contre les terroristes. Mais la situation est sous contrôle présentement, notamment avec Boko Haram qui a été combattu et affaibli malgré ses soubresauts d’attentats sporadiques.
Buhari s’est offusqué de l’amalgame entretenu au nom de l’Islam. « On ne peut pas tuer des innocents en disant « Allahou akbar », ce n’est pas de l’Islam, a-t-il conclu.