20/12/2016
Avant l’arrivée de Donald Trump à la Maison blanche, Barack Obama a annoncé une mesure de protection permanente de certaines zones de l’Arctique. Les forages pétroliers y sont désormais interdits.
C’est « une étape historique pour (…) préserver les écosystèmes de l’Arctique » s’est félicité Barack Obama ce mardi. Le président américain a interdit, de manière permanente, tout nouveau forage d’hydrocarbures dans de vastes zones de l’océan Arctique et de l’océan Atlantique.
Trump ne pourra pas remettre en cause la décision
A un mois de l’arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump, qui a promis de supprimer nombre de règlementations environnementales, les mesures annoncées par le président démocrate, complétées par une démarche similaire du Canada, devraient provoquer une levée de boucliers dans le camp républicain.
Pour agir, Barack Obama s’est appuyé sur une loi de 1953 qui donne aux présidents le pouvoir de protéger les eaux fédérales de toute exploration de gaz ou de pétrole. La décision prise mardi s’appuie sur « une base légale solide » et ne peut être remise en cause par un autre président, a affirmé un haut responsable de la Maison Blanche.
50 millions d’hectares protégés
Dans l’océan Arctique au large de l’Alaska, Barack Obama a interdit, de manière permanente, tout nouveau forage sur un peu plus de 50 millions d’hectares qui comprennent toutes les eaux américaines de la mer des Tchouktches et une large partie des eaux américaines de Beaufort.
De son côté, le Canada a annoncé l’interdiction de manière permanente de tout nouveau forage de pétrole ou de gaz dans les eaux canadiennes de l’Arctique, avec une révision prévue tous les cinq ans.
Donald Trump, qui a, à plusieurs occasions, mis en doute la réalité du changement climatique, a promis de mettre fin « à l’intrusion » de l’Agence américaine de protection environnementale (EPA) dans « la vie des Américains ».
Il a désigné pour diriger cette agence Scott Pruitt, ministre de la Justice de l’Oklahoma, qui a été à la pointe de la bataille judiciaire pour faire annuler des règlementations visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre des centrales au charbon.
M.L. avec AFP