François Fillon dénonce «des fuites» organisées par «les services de l’Etat»

 

Francois FILLON © Malick MBOW
Francois FILLON © Malick MBOW

Alors que le PS a demandé à François Fillon de se «retirer», le candidat de la droite à l’élection présidentielle s’en prend au gouvernement et parle d’une «machination».

La droite a répondu avec véhémence, mercredi, au souhait du Parti socialiste de voir François Fillon se «retirer» de la course à la présidence de la République. À la gauche, qui a jugé que l’ancien premier ministre devait suivre l’exemple de Bruno Le Roux –qui a démissionné du gouvernement après la révélation de l’emploi de ses filles comme collaboratrices parlementaires-, François Fillon a vivement rétorqué ce mercredi. «Les masques tombent (…) La machination que je défends depuis des semaines, elle est maintenant aux yeux de tous les Français», a-t-il dit à Franceinfo. «Chaque semaine, il y a des fuites organisées contre le secret de l’instruction», s’est insurgé le député de Paris alors que l’enquête qui le vise a été élargie mardi à des faits «d’escroquerie aggravée», de «faux» et «usage de faux». Le Canard enchaîné a par ailleurs affirmé dans sa dernière édition que François Fillon avait été rémunéré pour organiser une rencontre un homme d’affaires et Vladimir Poutine.

«La chronologie est trop parfaite pour être le fruit du hasard»

Des fuites organisées par qui? «Par les services de l’Etat», a attaqué le candidat des Républicains. «Ce sont eux qui organisent ces fuites». «Comme par hasard, a complété François Fillon, le Parti socialiste, monsieur Macron, monsieur Hollande, se jettent sur ces pseudos révélations, qui, d’ailleurs, n’apportent rien de nouveau, pour ne pas qu’il y ait de candidat à droite».

«La réalité, c’est que la gauche est dans l’incapacité de gagner cette élection et qu’elle n’a plus qu’une seule possibilité pour y parvenir: ce serait de ne pas avoir d’adversaire à droite», s’est insurgé Fillon. «Je lui dis: ça ne se produira pas». «Si je n’étais pas candidat à cette élection, ça veut dire qu’il n’y aurait pas de candidat de la droite et du centre à l’élection présidentielle en France. C’est ça qu’on appelle la démocratie?», s’est exclamé le candidat, dénonçant «une attaque sans précédent depuis le début de la Ve République.»

«Les socialistes signent enfin leur forfait»

Luc Chatel, porte-parole de François Fillon

Peu de temps avant, son porte-parole Luc Chatel avait parlé d’un «véritable hold-up démocratique» organisé par «le pouvoir socialiste, relayé par Emmanuel Macron». «Après des semaines de manœuvres, les socialistes signent enfin leur forfait», estime l’ancien ministre de l’Education nationale. Ajoutant: «La chronologie est trop parfaite pour être le fruit du hasard. À chaque fois que le candidat de la droite et du centre s’impose comme le seul homme politique susceptible d’apporter des solutions concrètes au redressement de la France, comme ce fut le cas lors du grand débat de lundi soir, sortent des pseudo-révélations pour l’atteindre.»

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