Paris Match| Publié le 27/03/2017 à 14h55 |Mis à jour le 27/03/2017 à 15h07
James Harris Jackson a reconnu avoir tué un homme noir à New York.Jefferson Siegel/AP/SIPA
La police new-yorkaise a fait savoir ce week-end que le suprématiste blanc qui a tué la semaine dernière un homme noir dans la rue voulait commettre une attaque de plus grande ampleur à Times Square.
James Harris Jackson n’a pas seulement tué un innocent en pleine rue, selon ses propres déclarations, il comptait commettre d’autres meurtres. Le suprématiste blanc qui s’est rendu lui-même à la police a expliqué la semaine dernière avoir tué Timothy Caughman, âgé de 66 ans uniquement parce qu’il était noir. Les autorités ont révélé ce week-end que ce meurtre était pour lui un «entraînement» avant de passer à nouveau à l’acte en plein Times Square, à New York, indique CBS. Mis en examen pour crime de haine, il n’a pas parlé lors de sa confrontation face au juge. «Il a été motivé par la haine pure», a déclaré l’assistant du procureur Joan Illuzzi, qui a ajouté que les charges pourraient devenir encore plus lourdes, «parce qu’il s’agit vraisemblablement d’un acte terroriste».
Il voulait tirer sur des gens
Les autorités ont indiqué que juste après avoir attaqué sa victime, James Harris Jackson s’est rendu dans un McDonald’s pour se nettoyer. Ce n’est que 24 heures plus tard, mercredi matin, qu’il s’est rendu à la police et a avoué le meurtre. «Je suis la personne que vous recherchez», a-t-il lancé au commissariat. Il a admis avoir deux couteaux sur lui et a donné l’endroit où il avait jeté l’arme du crime. «Vous devez m’arrêter», a-t-il encore déclaré. Il a ensuite expliqué qu’il faisait partie d’un groupe de suprématistes blancs et qu’il avait écrit toutes ses pensées racistes dans son ordinateur. L’objet a été confisqué par la police afin de l’étudier. Il a aussi raconté que son plan initial était de poignarder un homme noir, puis de voler l’arme d’un policier pour «tirer sur des gens», a fait savoir une source policière au «New York Daily News». Apparemment, le suspect avait une haine toute particulière contre les hommes noirs qui entretiennent des relations amoureuses avec des femmes blanches. «Il ne s’en cache pas, il parle librement de tout ça», a continué la source policière.
L’avocat du suspect, Sam Talkin, a annoncé que si les accusations sont vérifiées, «alors il va falloir se pencher sur les problèmes psychologiques évidents présents dans cette affaire». James Harris Jackson a servi dans l’armée entre 2009 et 2012 dans les renseignements. Il a été déployé en Afghanistan en 2010 et 2011 et a gagné de nombreuses médailles. Dans un communiqué, sa famille a présenté ses condoléances aux proches de la victime et s’est dite «choquée, horrifiée et dévastée par cette tragédie».