« Il y a un risque de guerre entre la Turquie et la Russie », a déclaré vendredi François Hollande, demandant de « tout faire » pour éviter une escalade entre ces deux pays.
Par M6 Info
Le président de la République était l’invité de France Inter ce vendredi soir. Parmi les sujets évoqués, les tensions entre la Turquie et la Russie. Le chef de l’Etat a demandé une reprise des négociations avec les Syrie. Il souhaite à tout prix éviter une guerre entre la Russie et la Turquie sur ce sujet épineux.
« Une solution politique » urgente
« Il y a une escalade. Il faut tout faire pour arriver à une solution politique », a expliqué François Hollande. La destruction en novembre d’un bombardier russe par l’aviation turque à la frontière syrienne a provoqué une crise diplomatique sans précédent entre Ankara et Moscou.
François Hollande a également déclaré que « la Russie ne s’en sortira pas en soutenant unilatéralement Bachar al-Assad », le président syrien.
Sur la Syrie, d’où proviennent la plupart des réfugiés qui cherchent à entrer en Europe, « il faut que les négociations reprennent vite, que les bombardements cessent et que l’aide arrive », a-t-il ajouté.
Le groupe de travail chargé de la mise en œuvre d’une « cessation des hostilités » en Syrie devait se réunir ce vendredi après-midi au siège des Nations unies à Genève.
L’objectif des discussions de Genève et de l’accord sur une « cessation des hostilités » est de favoriser une reprise de ces négociations intersyriennes entre des représentants du régime et de l’opposition.
Eviter le Brexit
Autre sujet évoqué : la sortie du Royaume-Uni de l’Europe. François Hollande a lancé une mise en garde contre le risque d’une dislocation de l’Union européenne sous l’effet d’une éventuelle sortie de ce pays, au coeur de négociations laborieuses au Conseil européen, à Bruxelles. Il a émis l’espoir qu’un « compromis sera trouvé » et estimé qu’il était dans l’intérêt des Britanniques de rester dans l’UE, mais pas à n’importe quelles conditions. « Je fais ce qu’il faut pour garder le Royaume-Uni dans l’Europe », a-t-il souligné.
Il a déclaré que la question des allocations sociales pour les expatriés européens dans le Royaume-Uni était le principal point de blocage des négociations avec David Cameron et qu’il ne pouvait pas non plus y avoir de statut particulier pour la City.