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Le 08 avril, 2017
- Tout règlement durable de la crise syrienne passe par une « solution politique négociée, sur la base de la résolution 2254 notamment’’, a estimé le ministre sénégalais des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Mankeur Ndiaye.
Intervenant au Conseil de sécurité de l’ONU, jeudi, lors de la réunion d’urgence sur la Syrie, M. Ndiaye a rappelé ces mots forts prononcés le 22 septembre dernier, par le Président Macky Sall, en s’adressant au Conseil de sécurité.
« Le prix de la paix n’est jamais plus élevé que le coût de la guerre. La paix est possible parce que la guerre ne peut être le destin de tout en peuple’’, déclarait selon lui ce jour-là le président Sall, au sujet de la crise syrienne.
« C’est pour toutes ces raisons […] que je réaffirme la conviction du Sénégal que seule une solution politique négociée, sur la base du Communiqué de Genève et de la résolution 2254 (2015) notamment, permettra de parvenir à une issue définitive à ce conflit aux conséquences humanitaires des plus dévastatrices et de faire toute la lumière sur les allégations d’usage d’armes prohibées en Syrie’’.
Par la résolution 2254 (2015), adoptée à l’unanimité de ses 15 membres, le Conseil de sécurité « avalise’’ les Déclarations de Vienne, dont l’objet est l’application intégrale du Communiqué de Genève du 30 juin 2012, « fondement d’une transition politique conduite et prise en main par les Syriens et visant à mettre fin au conflit syrien’’.
C’est au peuple syrien qu’il appartient de décider de l’avenir de la Syrie, souligne le Conseil.
Dans son discours devant le Conseil, Mankeur Ndiaye a aussi réagi à « l’utilisation criminelle d’armes chimiques dans le gouvernorat syrien d’Idlib’’. Il a rappelé que celle-ci a « causé la mort atroce de dizaines de civils et infligé des souffrances indicibles à des centaines d’autres, y compris de nombreux enfants’’.
« Je le dis et je le répète, rien ne peut justifier une barbarie telle que l’usage de substances, de produits ou d’agents chimiques comme armes, pour quelque raison que ce soit, encore moins contre les populations civiles’’, a-t-il déclaré.
Il a rappelé que le Sénégal, en plus d’être un « Etat-Partie à la Convention sur les armes chimiques’’, demeure ‘’toujours soucieux de la sécurité et de la sûreté humaines en tout temps et en tout lieu’’.
En son nom, il a réitéré ‘’sa condamnation ferme de l’emploi de toutes sortes d’armes de destruction massive, y compris les armes chimiques, par quelque acteur que ce soit.’’
Il a indiqué que la délégation sénégalaise renouvelle ses encouragements à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), « via notamment la Mission d’Etablissement des Faits’’.
Ces encouragements visent « ses efforts visant à +rassembler et à analyser, avec tout le professionnalisme requis, les informations auprès de toutes les sources disponibles+, afin de situer les responsabilités sur cette attaque ignoble et permettre ainsi au Conseil de Sécurité de prendre les mesures nécessaires.’’
Auteur: APS