Le candidat de la France insoumise a tenu un meeting sur le vieux port, largement consacré à sa vision du monde et sa politique internationale.
Jean-Luc Mélenchon lors de son meeting de campagne sur le Vieux-Port, à Marseille, dimanche 9 avril. (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)
franceinfoFrance Télévisions
Mis à jour le 09/04/2017 | 18:58
publié le 09/04/2017 | 18:52
Porté par les sondages, qui le placent désormais à égalité voire devant François Fillon, Jean-Luc Mélenchon a tenu un meeting sur le Vieux-Port de Marseille, dimanche 9 avril. Selon les organisateurs, 70 000 personnes sont venues écouter le candidat de la France insoumise, pour un discours d’une heure consacré à sa politique internationale. Franceinfo en a retenu les trois moments forts.
Une minute de silence pour les migrants
Avec le port de Marseille et la mer Méditerrannée en arrière plan, Jean-Luc Mélenchon a évoqué le sort des migrants morts noyés en tentant de rejoindre l’Europe. Et critiqué Marine Le Pen, accusée de vouloir repousser leurs embarcations en mer plutôt que de leur porter secours. « Taisez-vous. Ecoutez. C’est le silence de la mort », a-t-il lancé à la foule. Avec laquelle il a observé une (courte) minute de silence : « Elle ira comme un chant d’amour, pour sécher leurs larmes et les serrer contre nos coeurs ».
Une charge contre la frappe américaine en Syrie
« Je suis le candidat de la paix », a lancé Jean-Luc Mélenchon dimanche. Une large partie de son discours a été consacrée à une critique de l’Otan, accusée d’entraîner vers la guerre, et de la politique militaire de la France. Alors qu’il est parfois critiqué pour sa position trop clémente envers Bachar Al-Assad, il s’est emporté au sujet de la frappe aérienne lancée par les Etats-Unis contre le régime syrien. Une frappe qualifiée « d’acte criminel et irresponsable » et « d’erreur immense ».
Le candidat de la France insoumise n’a pas épargné François Hollande et Angela Merkel, accusés d’avoir donné « leur approbation totale » à cette action militaire. François Hollande avait déclaré y voir « une réponse » à l’attaque chimique dont le régime est accusé d’être l’auteur, mais appelé à ce que cette action soit « poursuivie au niveau international ».
Des « Mélenchon président » stoppés par le candidat
Entendre une foule scander le nom de son candidat n’est pas rare. Mais il est moins courant d’entendre le candidat en question crier « arrêtez ça », comme l’a fait Jean-Luc Mélenchon à Marseille. « Je ne veux pas que mon nom soit un slogan. Vous n’êtes pas des dévots », a expliqué le leader de la France insoumise. « Guérissez-vous de cette manie d’attendre d’un homme une perfection qu’il ne peut pas avoir. Ne comptez que sur vos propres forces », a-t-il conclu sous les applaudissements.