9 mars 2016
L’exploitation du pétrole et du gaz découverts au Sénégal se fera conformément aux intérêts du pays, selon le Chef de l’Etat, qui souligne que déjà, toute l’activité dans le secteur est normée et encadrée dans le code pétrolier.
« Le Sénégal est un pays de droit qui est régi par un certain nombre d’engagements et de législations. En matière pétrolière et gazière, il y a un droit qui organise l’activité. C’est le code pétrolier, à travers lequel, les compagnies pétrolières viennent souscrire, en demandant des licences. C’est comme ça que ça se fait dans tous les pays du monde. Et en cas de découverte, tout ça est déjà programmé », a déclaré d’emblée Macky Sall dans une interview avec Dubaï Tv.
Poursuivant, il affirme: « Maintenant, nous veillerons à ce que les intérêts vitaux du Sénégal soient pris en compte. Et que demain, les ressources qui seront générées du pétrole ou du gaz, soient mises dans l’intérêt supérieur du peuple sénégalais. Et pour cela, il y a un an, nous avons créé un fonds souverain. Bien sûr, à l’époque, les gens nous disaient : vous n’avez pas de pétrole et vous créez un fonds souverain. Nous avons essayé de faire les affectations budgétaire, mais forcément, pour ce fonds souverain qui a été autorisé par l’Assemblée nationale, nous allons verrouiller encore, pour que les revenus issus du pétrole fassent l’objet de surveillance par le Parlement, et que chaque année, les autorisations soient faites; et qu’une partie soit préservée pour les générations futures ».
« Le Sénégal est déjà un pays qui a beaucoup travaillé sans moyens (pétrole et gaz) »
Toutefois, Macky Sall ne veut pas afficher un enthousiasme béat, du moment qu’on est encore loin d’avoir des statistiques fiables sur les découvertes de gaz et de pétrole faites.
« Nous sommes encore loin de là. Attendons encore l’évaluation des réserves. Attendons d’abord de connaître la valeur des gisements. Pour le moment, il est probable qu’ils soient importants, mais nous n’avons pas encore les chiffres », soutient-il, en précisant qu’avec ou sans pétrole ou gaz, le Sénégal continuera à avancer comme il l’a toujours fait. « Le Sénégal, demain, même s’il a des ressources aussi importantes que le Qatar, et je l’espère, est déjà un pays qui a beaucoup travaillé sans moyens. ça c’est une de nos marques de fabrique. Donc demain, si nous avons une manne pétrolière et gazière, cela ne va pas empêcher notre pays de poursuivre sa trajectoire ».
Seulement, il est convaincu que des ressources importantes de pétrole et de gaz pourrait aider notre pays à gagner du temps par rapport à son développement. « Bien sûr, ces ressources seront un accélérateur pour aller à l’émergence économique. Pour ça, on a un projet pour 2035. Mais avec ça (pétrole et gaz), peut-être en 2025, nous y serons. Mais ce qu’il faut éviter, c’est de se limiter à la rampe pétrolière et délaisser les autres secteurs économiques qui doivent assurer la diversification économique d’un pays et surtout la résiliance d’un pays. On le voit bien aujourd’hui, avec le choc pétrolier. Ceux qui n’ont pas pu diversifier leur économie, souffrent beaucoup plus… »
Jotay.net avec Dubaï Tv