« Abdoul Mbaye ne décolère toujours pas d’avoir quitté la Primature ». C’est la conviction de l’ancien Premier ministre, Aminata Touré qui n’a pas mis de gants pour démonter son prédécesseur à la tête du gouvernement et non moins leader du parti Act. Pour l’Envoyée spéciale, du président de la République, le fait d’avoir quitté la primature est « l’unique raison de sa rancœur tenace ».
le Mercredi 24 Janvier 2018
La sortie d’Abdoul Mbaye, ancien Premier ministre dans « L’As » hier, où il flétrissait le régime, a l’heur de déplaire à son successeur à la tête du gouvernement. Dans une déclaration, Aminata Touré envoie Abdoul Mbaye dans les cordes. D’après elle, c’est que ce dernier ne digère toujours pas d’avoir quitté le poste de Premier ministre.
Son discours de fiel, dit-elle tient à une seule chose: « Avec moi, Abdoul Mbaye, Premier ministre du Sénégal, tout était rose dans ce pays mais depuis que Macky Sall m’a renvoyé, c’est le déluge!« .. Seulement fait-elle remarquer, « avec 7000 voix collectés dans tous les 45 départements du Sénégal, soit 0,2% aux dernières législatives, les Sénégalais ont dit clairement à Abdoul Mbaye ce qu’ils pensaient de lui. Ses voisins aussi d’ailleurs puisqu’il n’a eu que 8 voix dans son bureau de vote« .
Pour elle, l’ancien Premier ministre était totalement inconnu des Sénégalais, en 2012. « C’est le Président Macky Sall qui l’a sorti de l’anonymat et de sa retraite dorée. Et pourtant, Abdoul Mbaye n’avait pas levé le petit doigt pour contribuer à son élection« . Dire donc, que c’est la raison de l’ingratitude, dit-elle. Très en verve, elle considère qu’Abdoul Mbaye n’est pas objectif.
« Pour ce qui concerne ses avis sur l’économie, un minimum d’objectivité aurait dû fait reconnaître à Abdoul Mbaye qui est un financier, que le taux de croissance économique de 6,5% réalisé par le gouvernement de Macky Sall, le deuxième meilleur taux en Afrique, est une performance à saluer en plus d’un déficit budgétaire qui a été considérablement réduit depuis 2012, signe d’une meilleure maîtrise des dépenses de l’Etat« , lâche-t-elle.
En conclusion, ironise Aminata Touré: « Le compteur de nos vies respectives ne peut pas s’arrêter avec la fin de nos fonctions, quand même! «