6 février 2018
Quito (AFP) – L’Equateur a annoncé mardi qu’il continuerait à protéger Julian Assange, réfugié dans son ambassade à Londres depuis 2012, à la suite de la décision de la justice britannique de maintenir son mandat d’arrêt contre le fondateur de WikiLeaks.
Quito « maintiendra la protection internationale pour le citoyen Julian Assange tant que sa vie sera en danger », a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué, soulignant qu’il continuait à chercher avec le Royaume-Uni une « solution satisfaisante pour les deux pays et respectueuse des droits de l’homme ».
Mardi, la juge britannique Emma Arbuthnot a refusé de lever le mandat d’arrêt émis par la police locale contre Julian Assange pour avoir enfreint les règles de sa mise en liberté conditionnelle en se réfugiant à l’ambassade équatorienne.
Le 13 février, la magistrate doit par ailleurs décider, à la demande des avocats du fondateur de WikiLeaks, s’il est d’intérêt public de maintenir le mandat d’arrêt européen émis à son encontre, la Suède ayant classé l’affaire dans laquelle il était suspecté de viol présumé.
Julian Assange craint de quitter l’ambassade équatorienne et d’être arrêté puis extradé aux Etats-Unis pour la diffusion via son site internet de milliers de documents officiels secrets de ce pays.
Le président Lenin Moreno a déclaré il y a deux semaines avoir « parlé avec l’ambassadrice de Grande-Bretagne » à Quito. Celle ci « est d’accord pour trouver ensemble une solution protégeant la vie de Julian Assange qui, en même temps, pourra être sanctionné pour l’erreur qu’il a commise », selon le président équatorien.
Après lui avoir accordé la naturalisation en décembre dernier, Quito a demandé à Londres de reconnaître le fondateur de WikiLeaks comme étant un agent diplomatique, ce qui l’aurait fait bénéficier de l’immunité lui permettant de quitter l’ambassade sans être arrêté. Mais le Royaume-Uni a rejeté cette requête.