La République En Marche a établi plusieurs scénarios selon les spécificités de chaque bastion à conquérir.
POLITIQUE – Les élections municipales de 2020 sont déjà dans toutes les têtes du côté de La République En Marche. À tel point qu’Emmanuel Macron et son entourage ont jeté les bases d’une stratégie pour faire basculer dans « le nouveau monde » le plus de villes possibles, rapporte ce jeudi 8 février Europe 1.
Le parti présidentiel n’a pas les moyens de présenter un candidat dans les 36.000 communes que compte le pays. Il est ainsi question de peser sur le plan symbolique, en faisant tomber dans l’escarcelle LREM des bastions bien identifiés et des villes « importantes ».
Ce plan passe par plusieurs scénarios qui prennent en compte les spécificités de chaque place forte à conquérir. Deux types de villes sont ainsi différenciées: celles « Macron-compatibles » -où des alliances pourront être envisagées avec la majorité sortante- et « les forteresses ennemies où LREM n’aura d’autre choix que de partir au combat avec ses propres listes », détaille Europe 1.
Ci-dessous, la carte établie par la radio, représentant en vert les villes « Macron-compatibles » et en orange celles où il faudra partir à l’assaut.
Premier enseignement: plusieurs fiefs socialistes sont dans le viseur de La République En Marche, qui a pour ambition de les conquérir sans passer par la case « alliances ». Parmi ces grandes villes, Rennes, Lille, Nantes ou, cerise le gâteau municipal, Paris. À en croire les informations d’Europe 1, la capitale fait déjà l’objet de manœuvres. « Le travail programmatique a déjà démarré », confirme un député LREM à la radio.
La ville de Marseille, où Jean-Claude Gaudin a décidé de ne pas se représenter, attise également les ambitions du parti présidentiel. Pour cette bataille, le Provençal Christophe Castaner est souvent évoqué dans la presse pour un éventuel duel face à Jean-Luc Mélenchon.
Autre observation, le parti présidentiel compte sur une cinquantaine de villes « Macron-compatibles ». On peut ainsi citer Lyon, où Gérard Collomb doit assurer sa succession, Nice, où Christian Estrosi multiplie les gestes bienveillants envers l’exécutif, ou encore Bordeaux.
Au delà de ces baronnies, ceux qui veulent jouer le jeu de la majorité dans des villes moins importantes devront passer par une formation LREM « pour prouver leur loyauté, adopter le bon vocabulaire, mais aussi se préparer à ce qui les attend », explique encore Europe 1. Reste maintenant aux quatre délégués « aux Élections et aux territoires » (les députés Pierre Person et Marie Guevenoux, le sénateur François Patriat et l’ex-membre de la direction de LREM Bariza Khiari) de préparer ce chantier.