L’Ambassade de France, l’institut français et l’Etat-major général des armées ont été visés par une attaque ce vendredi à Ouagadougou, au moins six assaillants ont été abattus par les forces de l’ordre.
Une attaque armée a visé ce vendredi en fin de matinée l’Ambassade de France à Ouagadougou, l’état-major des armées burkinabé et l’institut français, d’après les autorités du Burkina Faso. Au moins six assaillants auraient été neutralisés ou tués.
Au moins 28 morts
Une trentaine de personnes auraient perdu la vie dans l’attaque contre l’état-major des armées, selon des sources sécuritaires françaises et burkinabés. Au moins 75 personnes ont également été blessées, selon le directeur central des services de santé de l’armée burkinabè, le médecin colonel Amado Kafando, précisant que ce bilan pourrait s’alourdir.
Les autorités françaises ont par ailleurs annoncé qu’il n’y avait pas de victime française.
Plusieurs attaques à Ouagadougou
Ce vendredi, dans la matinée, “des détonations suivies de tirs nourris ont été entendus”, dans le centre ville de Ouagadougou, selon la police locale.
“L’état-major général des armées, l’ambassade de France au Burkina Faso et l’Institut français ont été touchés au cours de cette attaque qui est toujours en cours”, précisait-elle alors dans un communiqué.
Les forces de l’ordre sont rapidement intervenues sur place, où des opérations ont été menées.
“Les forces de sécurités burkinabé sont mobilisées contre les assaillants, avec le soutien des forces chargées de la sécurité de notre ambassade en vue de réduire la menace”, a déclaré Jean-Yves Le Drian, dans un communiqué.
Six assaillants neutralisés
Au moins six assaillants auraient été neutralisés lors de l’attaque visant l’ambassade de la France, l’institut français et l’Etat-major des armées, selon le ministère de la défense burkinabé.
L’ambassadeur de France au Sahel, Jean-Marc Châtaigner, a qualifié sur Twitter les événements d’”attaque terroriste”.
Une enquête ouverte
Le parquet de Paris a ouvert une enquête une enquête pour tentative d’assassinats terroriste, à peine quelques heures après l’attaque menée par des hommes armés contre l’ambassade de France à Ouagadougou, a-t-il annoncé à l’AFP.
“Une enquête de flagrance a été ouverte pour tentative d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle”, a précisé le parquet, compétent car l’attaque a visé des ressortissants et des intérêts français.
Les investigations ont été confiées à la Direction générale des services intérieurs (DGSI) et aux policiers de la Sous-direction antiterroriste (Sdat).
L’attaque visait le Burkina Faso et la France
L’attaque “manifestement coordonnée” qui a ciblé vendredi l’ambassade de France et l’état-major général des armées à Ouagadougou visait à la fois le Burkina Faso et la France, a déclaré le ministre français de la Défense. L’attaque n’a “à cette heure, pas été revendiquée”, a ajouté Jean-Yves Le Drian sur LCI.
“Tout laisse à penser qu’il s’agit de groupes terroristes”, a-t-il dit. Puis le ministre de la Défense a rappelé la détermination de la France à “lutter de manière implacable contre ces groupes terroristes qui veulent déstabiliser le Sahel et qui en même temps sont des dangers graves pour notre propre sécurité et pour nos propres intérêts”.
Il a confirmé qu’aucun personnel de l’Ambassade de France n’a été touché pendant l’attaque.
Un porte-parole du gouvernement burkinabé a fait état d’un premier bilan de sept personnes tuées et une cinquantaine d’autres blessées.
Emmanuel Macron réaffirme l’engagement de la France au Sahel
Le président de la République a réaffirmé sa “détermination et le plein engagement de la France, aux côtés de ses partenaires du G5 Sahel, dans la lutte contre les mouvements terroristes” après les attaques à Ouagadougou, a indiqué l’Elysée dans un communiqué. Emmanuel Macron a condamné les événements qui se sont produits aujourd’hui “avec la plus grande fermeté”, qui “illustrent une fois encore la menace pesant sur l’ensemble du Sahel”, a-t-il ajouté.
“La France était aussi visée aujourd’hui, au travers de son ambassade. (Je) salue la réactivité des personnels de l’ambassade et des forces françaises, dont l’efficacité a permis de protéger les ressortissants français et de sécuriser l’ambassade”, a ajouté la ministre des Armées Florence Parly.
Emmanuel Macron s’est entretenu avec son homologue Roch Marc Christian Kaboré et lui a exprimé son entière solidarité et transmis ses pensées pour le peuple burkinabé, a précisé l’ELysée.