15 mars 2016
Elle était devenue le symbole de l’aide aux « plus pauvres d’entre les pauvres », auxquels elle a consacré sa vie. Mère Teresa sera canonisée le 4 septembre prochain, annonce le Vatican. Le pape François a signé ce mardi matin le décret de canonisation. Ce dernier feu vert est intervenu lors d’un consistoire chargé d’examiner la cause de la religieuse au sari blanc bordé de bleu, décédée en 1997 et béatifiée en 2003. Le lieu de la célébration, Rome ou Calcutta, n’a pas encore été confirmé.
L’engagement infatigable de cette religieuse tenace et pragmatique lui a valu une aura morale mondiale, couronnée par le prix Nobel de la paix en 1979. Née le 26 août 1910 dans une famille albanaise à Skopje (Macédoine), Gonxhe Agnes Bojaxhiu entre dès l’âge de 18 ans chez les soeurs de Notre-Dame de Lorette à Dublin, où elle prend le nom de Teresa, en hommage à Thérèse de Lisieux.
Femme rongée par les rats
Envoyée à Calcutta, elle enseigne pendant plusieurs années dans une école pour jeunes filles des classes aisées, avant de recevoir « l’appel dans l’appel », une vocation à se mettre au service de Dieu à travers les plus pauvres. En 1952, la rencontre d’une femme blessée agonisant sur un trottoir les pieds rongés par des rats la pousse à harceler les autorités de la ville pour obtenir une vieille bâtisse afin d’accueillir les mourants dont les hôpitaux ne veulent plus. A Calcutta, Mère Teresa ouvre ensuite un vaste orphelinat, Sishu Bhavan, puis la léproserie de Shantinagar.
A la maison mère de la congrégation à Calcutta, dans le vacarme d’une grande artère de la mégalopole indienne, Mère Teresa a mené une vie austère au milieu des postulantes et des novices, participant aux tâches domestiques et travaillant sans relâche au milieu de ses dossiers. C’est là qu’elle s’est éteinte le 5 septembre 1997, à 87 ans, et