Le bilan ne cesse de s’alourdir, après les heurts survenus lundi matin à la frontière entre Gaza et Israël. Un dernier bilan fait état de 37 Palestiniens tués, lundi matin à Gaza, par des tirs israéliens, dont un garçon de 14 ans. Plus de 500 Palestiniens ont également été blessés. Depuis la Cisjordanie occupée, le gouvernement palestinien a accusé Israël de commettre un “horrible massacre”.
Le contexte est particulier : ce lundi après-midi, la nouvelle ambassade des Etats-Unis à Israël, passant de Tel-Aviv à Jérusalem, doit être inaugurée, entraînant un regain de tensions dans la région.
Un “grand jour pour Israël”
La journée est particulière dans la région. Car au-delà de l’inauguration de la nouvelle ambassade, l’Etat hébreu célèbre son 70e anniversaire. Un événement que des milliers de Palestiniens de la bande de Gaza envisagent de célébrer en marchant en direction de la frontière israélienne avec, pour certains, l’intention proclamée de forcer la barrière, au péril de leur vie.
Le déménagement de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem est source de tensions. L’événement, promesse de campagne de Donald Trump est perçu par les Palestiniens comme une provocation, qui y voient une négation de leurs revendications sur Jérusalem. Lundi sur Twitter, le président américain a d’ailleurs salué un “grand jour pour Israël”.
Jérusalem, annexée depuis 1967
Car le statut de la ville est au cœur du conflit israélo-palestinien. Israël s’est emparé de Jérusalem-Est en 1967 et l’a annexée. Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de l’Etat auquel ils aspirent.
Pour la communauté internationale, Jérusalem-Est reste territoire occupé et les ambassades ne doivent pas s’installer dans la ville tant que le statut n’en a pas été réglé par la négociation entre les deux parties.