Raoul Castro et Barack Obama sur une affiche dans les rues de la Havane (YAMIL LAGE / AFP)
L’hôte de la Maison Blanche, pour la dernière ligne droite de son mandat, a un rêve: ramener Cuba dans le giron des amis de l’Oncle Sam. Au cours de son voyage dans l’île, Obama y parviendra-t-il ?
Serge RaffyPublié le 20 mars 2016
Pas de doute, c’est bien une visite historique que Barack Obama s’autorise, durant trois jours, à Cuba. Le dernier président américain à avoir foulé le sol de l’Ile Crocodile s’appelait Calvin Coolidge. Il participait alors à un sommet panaméricain, en 1928. Depuis, la Maison Blanche a boudé La Havane avec une grande constance. Ainsi, pendant 88 ans, une forme de disette diplomatique a marqué les relations entre les deux pays.
Les Américains n’ont d’ailleurs pas attendu Fidel Castro et sa « révolution tropicale » pour se méfier de cette île rebelle, turbulente et si exotique pour l’élite yankee. La dictature castriste, c’est vrai, n’a pas amélioré les rapports. Comment ne pas rappeler la crise des missiles, en 1962, quand l’URSS, alliée des frères Castro, pointait ses canons sur les côtes de Floride depuis Cuba ?
50 ans après, Cuba et les Etats-Unis enterrent la hache de guerre
Comme tous les présidents démocrates depuis 50 ans,Barack Obama, a tenté depuis le début de son mandat, de sortir du piège « historique » de l’embargo américain, véritable épouvantail brandi par les frères Castro pour maintenir un régime communiste qui a conduit le pays au désastre.