31 juillet 2018
Sans surprise, les deux motions de censure déposées par la droite et la gauche ont été rejetées à l’Assemblée nationale ce mardi après-midi.
Pas de coup de théâtre cet après-midi à l’Assemblée nationale : les deux motions de censure déposées par l’opposition ont été rejetées. Première à être examinée, celle déposée par le groupe Les Républicains.
Cette affaire “laissera des traces politiques et morales”
Pour la défendre, le président du groupe LR, Christian Jacob, a déclaré : ce “scandale, c’est celui d’un chef de l’État qui a protégé, qui a privilégié un homme qui lui a rendu des services”, “barbouze s’il en est”, a-t-il ajouté, affirmant cette affaire “laissera des traces politiques et morales pour le chef de l’État”.
Après lui, le communiste André Chassaigne est ensuite venu défendre la motion PS-LFI-PCF, dénonçant une “‘affaire Macron-Benalla” qui “a permis de lever le voile sur la réalité de l’exercice du pouvoir par le président” et “ouvert une plaie qui ne se refermera pas”.
“Vos mentions de censure ne sont rien d’autre que des motions de blocage”
Après les deux présidents de groupe, Edouard Philippe est monté à la tribune. Evoquant une “volonté d’atteindre” Emmanuel Macron, le Premier ministre a également renvoyé l’opposition et notamment le PS à son manque de réactivité sur l’affaire Cahuzac et LR au refus de Nicolas Sarkozy d’une commission d’enquête sur les sondages de l’Elysée.
“L’instrumentalisation politique a fait son ouvrage, il y a désormais des oppositions de rencontre. Vous qui prétendez combattre, vous voilà prêts à voter un texte analogue au nom de deux espoirs communs : celui d’atteindre le chef de l’État. Vous n’y parviendrez pas !”, a affirmé le Premier ministre. “Votre second espoir, c’est de ralentir le rythme de transformation du pays pour lequel les Français nous ont donné mandat. Vos mentions de censure ne sont rien d’autre que des motions de blocage”, a tonné le Premier ministre.
Largement rejetées
Finalement, la motion déposée par la droite a recueilli 143 voix. A noter que les députés de la France Insoumise ont apporté leurs voix au texte. La motion de gauche, elle, n’a recueilli que 74 voix. Les deux ont été largement rejetées, la majorité requise pour faire chuter le gouvernement étant de 289 voix.