Un conseiller de Donald Trump a menacé de sanctionner des membres de la CPI si des poursuites étaient engagées contre des Américains ou des alliés des Etats-Unis.
Les Etats-Unis menacent la Cour pénale internationale (CPI). Le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, John Bolton a mis en garde, lundi 10 septembre, les juges et procureurs de la juridiction internationale, chargée de juger les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité. « Si la Cour s’en prend à nous, à Israël ou à d’autres alliés des Américains, nous n’allons pas rester silencieux », a prévenu John Bolton, devant la Federalist Society, une organisation conservatrice de Washington.
Début novembre 2017, la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, avait annoncé son intention de demander aux juges l’autorisation d’ouvrir une enquête sur de possibles crimes de guerre, commis dans le cadre du conflit afghan, notamment par l’armée américaine. « A tout moment, la CPI pourrait annoncer l’ouverture d’une enquête formelle contre ces patriotes américains », a expliqué le conseiller de Donald Trump. « Aujourd’hui, à la veille du 11 septembre, je veux adresser un message clair et sans ambiguïté de la part du président des Etats-Unis », a déclaré John Bolton.
« Pour nous, la CPI est déjà morte »
« Les Etats-Unis utiliseront tous les moyens nécessaires pour protéger nos concitoyens et ceux de nos alliés de poursuites injustes de la part de cette cour illégitime », a-t-il martelé. « Nous allons interdire à ces juges et procureurs l’entrée aux Etats-Unis. Nous allons prendre des sanctions contre leurs avoirs dans le système financier américain, et nous allons engager des poursuites contre eux dans notre système judiciaire », a lancé John Bolton, dans cette attaque sans précédent contre la CPI, dont le siège est situé à La Haye (Pays-Bas).
« Nous n’allons pas coopérer avec la CPI, nous n’allons pas lui fournir d’assistance, nous n’allons pas adhérer à la CPI. Nous allons laisser la CPI mourir de sa belle mort » car « pour nous, la CPI est déjà morte », a insisté le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche.