AFP,AFP il y a 8 heures
Manuel Valls lors d'une conférence de presse à Barcelone, le 26 septembre 2018
Paris (AFP) – L’ancien Premier ministre Manuel Valls, désormais candidat à la mairie de Barcelone, quitte la France « avec le goudron et le plumes », a jugé dimanche son ancien camarade de parti Olivier Faure.
Selon le premier secrétaire du PS, interrogé lors du Grand Rendez-Vous CNEWS-Europe 1-Les Échos, celui qui s’apprête à démissionner de l’Assemblée serait « l’un des hommes politiques aujourd’hui les plus détestés dans ce pays. »
« Il voit bien qu’aujourd’hui, il n’a pas d’avenir avec La République en marche », le parti d’Emmanuel Macron, et « voyant que son avenir présidentiel est entravé, il a fait le choix de partir ».
- Faure a dit dimanche se souvenir qu’au moment des primaires de la gauche, fin 2016, l’ancien Premier ministre « avait fait à Évry une déclaration d’amour pour cette agglomération et les Évryens, en disant qu’il n’y avait qu’eux dans sa vie ».
« Un an et demi plus tard », a-t-il poursuivi, « ils le voient faire la même déclaration à Barcelone. Je pense qu’il y a de leur part une grande déception. »
Le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a estimé de son côté sur France 3, dans l’émission « Dimanche en politique », que Manuel Valls était « nuisible en toute circonstance »: à Évry « il nous a fait une histoire pas possible aux élections que normalement on aurait dû gagner », et à Barcelone il va « affronter une sorte d’Insoumise », la maire sortante Ada Colau, « membre de la coalition européenne « Maintenant le peuple » ».
« Donc on va le battre deux fois », une à Évry et une à Barcelone, « et voilà comment on règle les problèmes en démocratie, c’est par les bulletins de vote », a-t-il lancé.
Manuel Valls a annoncé mardi qu’il serait candidat aux municipales à Barcelone en mai 2019. Il sera l’invité du journal de 20H00 de France 2 dimanche, puis de radios lundi, avant de faire ses adieux mardi à l’Assemblée nationale.
- Valls a été le maire d’Evry de 2001 à 2012.