Jean-Luc Mélenchon, cofondateur du Parti de gauche et candidat à la présidentielle de 2017, a exposé ses positions sur la question syrienne. Celui qui a refusé de participer à une primaire à gauche juge « vraisemblable » que « si on arrête » de « bombarder » la Syrie, « les attentats cesseront » en Europe, a-t-il déclaré ce dimanche sur le plateau du Supplément de Canal+.
« Aussi simple que ça »
« Si on arrête la guerre là-bas, il est vraisemblable que les attentats cesseront. C’est aussi simple que ça », a-t-il estimé. Questionné sur le fait de savoir si la solution était vraiment « aussi simple que ça », le député européen a répondu:
« Commençons donc par admettre ce point. La guerre que nous menons là-bas se prolonge ici. Nous avons donc un ennemi que nous bombardons là-bas et qui, ici, trouve des gens pour mener des opérations de commando. Nous sommes dans un état de guerre dont le principe de base est l’action imprévue et on ne peut pas savoir où on va être frappé », a-t-il ajouté.
« Personne ne peut promettre, sauf à être un menteur et un irresponsable, « si c’était nous qui étions au pouvoir, il n’y aurait pas d’acte terroriste ». Madame Maréchal-Le Pen a dit ça et c’est stupide! » Sur le plateau de BFMTV, l’élue frontiste avait en effet déclaré que si le FN avait été au pouvoir, « il n’y aurait probablement pas eu de 13 novembre ».
« Nous finirons par l’emporter »
Après ce constat, Jean-Luc Mélenchon en a profité pour rappeler son opposition aux diverses lois de surveillance votées depuis les attentats de Paris et Saint-Denis. Il s’est ainsi déclaré contre le fait « d’espionner tout le monde par quartiers entiers », préférant les « moyens humains ». « On infiltre, on met des gens » pour le renseignement a préconisé l’élu européen.
Il a enfin regretté un manque de volonté au sommet de l’Etat, qu’il a qualifié d' »anémié ». Toutefois, selon Jean-Luc Mélenchon, les jihadistes « ont perdu d’avance, ils vont nous tuer beaucoup, mais nous finirons par l’emporter ».