- RFI | Le 16 novembre, 2018
Reclus depuis 2012 à l’ambassade d’Equateur à Londres, Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks qui a publié en 2010 de nombreux documents confidentiels américains, a été inculpé secrètement aux Etats-Unis, a annoncé WikiLeaks jeudi 15 novembre au soir.
Cette information a été révélée par erreur dans un document portant sur une toute autre affaire. Sur la troisième page, un expert de l’université de George Washington a trouvé un paragraphe portant sur l’inculpation de Julian Assange et demandant à ce qu’elle reste secrète jusqu’à ce dernier soit arrêté afin qu’il ne puisse pas s’y préparer et éviter l’extradition et l’arrestation.
Trop tard donc, puisque ce document a été publié et largement partagé sur le réseau social Twitter. « Je n’ai aucune confirmation officielle de son inculpation, affirme l’un des avocats du principal interessé dans les pages du quotidien Washington Post. […] L’idée que des accusations pénales fédérales puissent être portées suite à la publication d’informations vraies est un précédent incroyablement dangereux à établir. »
En plus des documents secrets américains en 2010, Wikileaks a également publié durant les primaires démocrates en 2016, des e-mails envoyés et reçus sur le serveur personnel de la candidate Hilary Clinton. Le site web aurait reçu ces informations d’un espion russe.
L’inculpation de Julian Assange pourrait donc selon le Washington Post faire avancer significativement l’enquête au sujet de possibles interférences russes dans les élections de 2016. Le New York Times rappelle que le procureur spécial Robert Mueller, chargé de cette affaire, tente actuellement d’établir s’il y a eu collusion entre Moscou et l’équipe républicaine de l’actuel président Donald Trump.
Auteur: web – RFI