« Froid », « absent » et « rigide »… le portrait peu flatteur d’Alain Juppé par des proches

Alain JUPPE - © Malick MBOW
Alain JUPPE – © Malick MBOW

M6info

31 mars 2016

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« Froid », « absent » et « rigide »… le portrait peu flatteur d’Alain Juppé par des prochesPlus

« Lapins et Merveille, 18 mois ferme avec Alain Juppé ». C’est le titre de l’ouvrage, à paraître le 6 avril, qui dresse un portrait peu flatteur de l’ancien ministre de Jacques Chirac. Des confidences de proches recueillies par la journaliste Gaël Tchakaloff et qui risquent d’écorner la « Juppé mania » qui a gagné depuis plusieurs mois le parti des Républicains. L’Express en livre les bonnes feuilles ce jeudi.

« L’amour et les sentiments, on n’en parle jamais »

« Trop froid », « trop absent » ou encore « super rigide »… C’est en ces termes que Marion, sa fille de 43 ans, parle du maire de Bordeaux. « L’amour et les sentiments, on n’en parle jamais (…) J’ai l’impression de n’avoir reçu aucune affection de sa part, dans l’enfance, avant d’ajouter, l’impression d’avoir eu un père trop froid, trop absent, super-rigide, qui n’était pas intéressé par les enfants, même si maintenant je sais, je suis persuadée qu’il m’a aimée ».

Même analyse et ressenti pour Laurent, son fils, aujourd’hui âgé de 49 ans. Il décrit un homme solitaire qui n’éprouve pas le besoin de s’entourer d’amis pendant son temps libre.  « Les amis, ce n’est pas important pour lui. La famille si. Je lui ai présenté certains de mes amis mais il ne s’en souvient pas, il ne se souvient déjà pas des siens », raconte-t-il.

Ce n’est pas leur mère, Christine Leblond, la première femme d’Alain Juppé, qui dira le contraire. « La relation d’Alain avec l’amour est compliquée, nous avons eu une relation passionnelle, passionnée, mais ensuite quand on vit avec lui, il ne sait pas comment aimer », se souvient-elle.

« Ma terreur, c’est de vivre seul »

La journaliste donne également la parole à son actuelle femme, Isabelle, épousée en 1993 et avec laquelle il a eu une fille, Clara, deux ans plus tard. Elle ne partage pas le portrait dressé par Christine Leblond et ses enfants.

Si elle reconnait qu’il donne l’impression « d’une certaine arrogance ou d’une certaine distance », c’est parce qu’il « impressionne » et « intimide ». « Il donne telle­ment sur le terrain de l’in­tel­li­gence, qu’il lui reste très peu à donner ailleurs », ajoute-t-elle. Une manière sans doute pour justifier cette froideur qui semble l’habiter quand il est avec ses proches.

Et pourtant, de l’aveu de l’intéressé, sa « terreur » c’est « de vivre seul ».

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