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Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour «injure publique en raison de l’origine, l’ethnie, la nation ou la religion», dimanche 17 février. Cela fait suite aux insultes antisémites dont a été victime le philosophe et écrivain Alain Finkielkraut, samedi, en marge de la manifestation des «gilets jaunes», boulevard de Montparnasse à Paris.
L’enquête a été confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).
«Barre toi, sale sioniste de merde», «grosse merde sioniste», «nous sommes le peuple» … des insultes prononcées à l’encontre de l’académicien français Alain Finkielkraut alors qu’il se promenait dans le quartier de Montparnasse de Paris. Une vidéo filmant l’instant et diffusée sur les réseaux sociaux, samedi soir, a suscité l’indignation au sein de la classe politique.
Sur Twitter, le président de la République Emmanuel Macron a réagi : «les injures antisémites dont il a fait l’objet sont la négation absolue de ce que nous sommes et de ce qui fait de nous une grande nation. Nous ne les tolérerons pas.»
Tout comme le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner. «Parce que la France ne leur appartient pas, qu’elle n’est pas cette haine, une enquête a été ouverte», a-t-il déclaré. Ajoutant qu’«un suspect, reconnu comme le principal auteur des injures, a été identifié par (ses) services».
LA LICRA VA SAISIR LA JUSTICE
Sur Twitter, la Ligue internationale contre le Racisme et l’Antisémitisme (Licra) a annoncé qu’elle s’apprêtait à saisir la justice pour les faits dont a été victime le philosophe.
De son côté, Alain Finkielkraut a annoncé qu’il ne portera pas plainte.