Publié le 17/03/2019
Le nombre de morts des attentats contre deux mosquées en Nouvelle-Zélande de vendredi 15 mars, s’élève désormais à 50 personnes. Inculpé pour meurtre, l’extrémiste de droite australien Brenton Tarrant, serait un “loup solitaire” selon la police locale.
“Le courrier expliquait les raisons. Il ne disait pas ce que [Brenton Tarrant était] sur le point de faire. Il n’y avait pas de possibilité de stopper cela”, a expliqué dimanche 17 mars, le porte-parole de la Première ministre néo-zélandaise, cité par The New Zealand Herald.
Son cabinet a révélé qu’il avait reçu vendredi, neuf minutes avant le début de l’attaque des deux mosquées de Christchurch, le manifeste de l’Australien extrémiste de droite, “comme environ 70 autres destinataires”, principalement des médias, nationaux et internationaux.
Le signe des suprématistes blancs
Jacinda Ardem a précisé devant la presse que ce document de 74 pages avait été transmis aux services de sécurité moins de deux minutes après sa réception. Lors de ses attaques, Brenton Tarrant s’est équipé d’une caméra fixée sur sa tête pour diffuser en direct en ligne son massacre, ce qui a relancé le débat sur le contrôle des réseaux sociaux.
“Le tireur présumé semble avoir été un loup solitaire, a rapporté la police qui est en train de reconstituer le déroulement du pire acte de terrorisme qui s’est produit en Nouvelle-Zélande”, expique le quotidien d’Auckland. Deux personnes qui avaient été également été arrêtées n’ont finalement pas été inculpées.
À son arrivée samedi au tribunal de Christchurch, “menotté et pieds nus, l’Australien de 28 ans a eu un sourire en coin et a brièvement fait le signe du ‘pouvoir blanc’”, raconte le journal. Il a fait de la main droite le signe “OK” en joignant le pouce et l’index, symbole utilisé à travers le monde par les adeptes du suprématisme blanc. Inculpé pour meurtre, il va demeurer en détention au moins jusqu’à une prochaine audience fixée au 5 avril.
Durcissement des lois sur les armes
Le nombre total de victimes s’élève désormais à 50 personnes, un nouveau corps ayant été découvert dans l’une des mosquées. “39 blessés sont encore à l’hôpital, dont 11 dans un état critique”. L’attentat, qui a soulevé une vague de condamnations à travers le monde, apparaît comme le plus meurtrier de l’époque contemporaine contre des musulmans dans un pays occidental.
C’est grâce à l’intervention de deux policiers d’une bourgade voisine que le terroriste a pu être stoppé, “36 minutes après le début de la tuerie”.
“Cinq armes ont été utilisées dans les attaques, dont deux fusils semi-automatiques, deux fusils de chasse et un fusil à pompe retrouvés sur place”, rapporte The New Zealand Herald. La Première ministre néo-zélandaise s’est engagée samedi à durcir les lois sur le port d’armes dans le pays.
Dimanche, l’heure continuait d’être au recueillement à Christchurch et aux hommages, relate le journal, qui partage le témoignage d’un homme qui a perdu son enfant de 14 ans :
C’est si dur de l’avoir vu se faire abattre par quelqu’un qui n’en avait rien à faire de qui que ce soit et de quoi que ce soit”.