Ex-directrice de l’ENA, Nathalie Loiseau se dit « soulagée » de la suppression de l’école

Edouard-Philippe © Malick MBOW
Edouard-Philippe © Malick MBOW
Le Parisien avec AFP|28 avril 2019,
« Je suis soulagée qu’on donne un coup de pied dans la fourmilière », a déclaré Nathalie Loiseau. AFP/Eric Piermont

La candidate aux élections européennes a fustigé un « entre-soi social », et appelé à ce « qu’il n’y ait pas de discrimination sur l’origine, qu’elle soit sociale, qu’elle soit géographique, qu’elle soit culturelle ».

Nathalie Loiseau, à la tête d’une liste portée par LREM aux élections européennes, s’est dite dimanche « soulagée » de la suppression annoncée par Emmanuel Macron de l’ENA, école qu’elle a autrefois dirigée.

Jeudi, lors de sa conférence de presse, le chef de l’Etat a confirmé son intention de supprimer l’Ecole nationale d’administration – dont il est diplômé, à la différence de Mme Loiseau – et expliqué vouloir mettre fin aux « grand corps » de la fonction publique. « Je suis soulagée qu’on donne un coup de pied dans la fourmilière », a expliqué Nathalie Loiseau sur Radio J.

« Je sais ce que j’ai pu faire pendant cinq ans à essayer de réformer cette école (lorsqu’elle la dirigeait, NDLR), il y a des choses que j’ai réussies, dont je suis fière, mais je sais aussi les limites auxquelles je me suis heurtée », a-t-elle développé, en pointant notamment « le manque de diversité » des élèves.

« Un entre-soi social »

La tête de la liste Renaissance, qui agrège La République en marche, le MoDem et leurs alliés, a encore mis en exergue un « entre-soi social », en appelant à ce « qu’il n’y ait pas de discrimination sur l’origine, qu’elle soit sociale, qu’elle soit géographique, qu’elle soit culturelle ».

« Qu’on ait des gens de talent de partout : c’est ça la promesse républicaine », a-t-elle fait valoir, en visant « toute la chaîne de l’éducation depuis le primaire, le secondaire, le supérieur, qui doit se mettre en ordre de marche pour lutter contre les discriminations ».

« On se pose tous les mêmes questions : est-ce qu’on recrute vraiment tous les talents, ou est-ce qu’il y a une distorsion avant que les gens arrivent jusqu’à nous ? », a-t-elle interrogé. « La sélectivité, c’est pas un gros mot, l’élite, c’est pas un gros mot », a-t-elle répondu, « mais sans autre distinction que celle de leur vertu et de leur talent ».

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